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LE SAINT ET TRES-GRAND MONASTERE DE VATOPAIDI – GUIDE DU VISITEUR 8

30 Ιουνίου 2009

LE SAINT ET TRES-GRAND MONASTERE DE VATOPAIDI – GUIDE DU VISITEUR 8

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De (7)

Holy Belt

Objets sacrés

LA SAINTE CEINTURE DE LA VIERGE

La Ceinture de la Mère de Dieu, de nos jours divisée en trois morceaux, est l’unique relique qui soit conservée de sa vie terrestre. Selon la tradition, la Ceinture a été confectionnée en poils de chameau par la Vierge elle-même qui, après sa Dormition, est apparue à l’Apôtre Thomas et la lui a donnée. Pendant les premiers siècles de l’ère chrétienne, elle était gardée à Jérusalem. Au IVème siècle on la retrouve à Zèla de Cappadoce. Au même siècle, Théodose 1er le Grand l’a rapportée à Jérusalem, d’où son fils Arcadius l’a transportée à Constantinople. Là, elle est tout d’abord déposée dans l’église de Chalcoprateia, pour aboutir, plus tard, à l’église des Blachernes, pendant le règne de Léon X (458). Sous Léon VI le Sage (886-912), elle est transportée au Palais, où elle guérit son épouse malade, l’impératrice Zoé. Celle-ci reconnaissante envers la Vierge, a brodé de fil d’or toute la Ceinture, telle qu’on la voit aujourd’hui.

Au XIIème siècle, et plus précisément pendant le règne de Manuel 1er Comnène (1143-1180), on a officiellement fixé au 31 août la fête de la Sainte-Ceinture, auparavant célébrée conjointement avec la fête de la Robe de la Mère de Dieu, le 1er juillet. La Sainte-Ceinture est restée à Constantinople jusqu’au XIIème siècle. Après la défaite de l’Empereur Isaac II Ange par le Tsar de Bulgarie Asên (1190), la Ceinture a été confisquée et transportée en Bulgarie. Là, plus tard, elle est passée entre les mains des Serbes. Le Prince de Serbie Lazare 1er (1372-1389) en a fait donation, avec un grand fragment de la Vraie Croix, au Monastère de Vatopaidi. Depuis lors, elle est gardée dans le sanctuaire du catholicon. Au temps de la domination turque, les Pères du Monastère ont effectué avec elle des voyages en Crète, en Macédoine, en Thrace, à Constantinople et en Asie Mineure, pour bénir et consoler les Grecs asservis et anéantir miraculeusement plusieurs épidémies.

Innombrables sont les miracles dus à la Sainte-Ceinture à travers les âges. Citons-en quelques-uns.

Une fois, les habitants de la ville d’Ainos ont appelé à leur aide la Sainte-Ceinture. Les moines la convoyaient ont été hébergés chez un prêtre dont l’épouse en a dérobé un morceau. Quand les Pères se sont embarqués en vue du départ, le bateau, bien que la mer fût calme, est resté immobile. La femme du prêtre, voyant cet étrange phénomène, a compris sa faute et a restitué le morceau de la Ceinture. Le bateau a pu appareiller tout de suite. C’est en raison de cet incident qu’a été fait le deuxième écrin, où est enfermé ce morceau détaché.

Pendant la Guerre d’Indépendance, sur la prière du peuple de la Crète, ravagée par la peste, la Sainte-Ceinture a été transportée dans l’île. Mais quand les Pères se préparaient à rentrer au Mont Athos, ils ont été arrêtés et pendus par les Turcs, tandis que la Sainte-Ceinture était récupérée par le consul d’Angleterre Domenico Sant-Antonio. De là, la Ceinture a été transportée à Santorin, le nouveau domicile du consul. La nouvelle a couru par toute l’île. L’évêque de Santorin a mis au courant le Monastère. Le vice-Higoumène Denis est arrivé dans l’île en 1831. Le consul réclamait, pour restituer la Sainte Ceinture, 15 000 grosses. Le peuple de l’île, avec un empressement émouvant, a pu collecter la somme. Ainsi, la Sainte-Ceinture a été rachetée, et le vice-Higoumène Denis l’a rapportée au Monastère de Vatopaidi. Mais ce qui s’était passé à Ainos avec la femme du prêtre s’est répété, à quelques détails près, avec l’épouse du consul. Celle-ci, à l’insu de son mari, a découpé un morceau de la Sainte Ceinture, avant qu’on la rende au vice-Higoumène Denis. Résultat : après un court laps de temps, son mari meurt soudainement, sa mère et sa sœur tombent gravement malades. Comprenant son péché, par une lettre datée de 1839, elle a prié le Monastère d’envoyer des délégués pour reprendre le morceau.

En 1864, la Sainte Ceinture a été transportée à Constantinople, pour sauver ses habitants du fléau de la peste. A l’approche du navire au port de la ville, l’épidémie a cessé brutalement, et aucune des personnes atteintes n’en est morte. Cet étrange miracle a excité la curiosité du Sultan, qui a demandé qu’on transporte la Ceinture à son palais pour la vénérer.

Durant le séjour de la Sainte-Ceinture à Constantinople, un habitant grec du quartier de Galata a demandé qu’on la transporte dans sa maison, parce que son fils était gravement malade. Or, quand la Sainte-Ceinture est arrivée à la maison, le malade avait déjà expiré. Mais les Pères n’ont pas désespéré. Au contraire, ils ont demandé à voir le mort. Dès qu’ils ont posé la Sainte-Ceinture sur son corps, il a ressuscité.

En 1894, on a prié le Monastère de Vatopaidi d’envoyer la Sainte Ceinture à Madytos d’Asie Mineure, envahie par des millions de sauterelles, qui détruisaient arbres et champs. Quand le navire transportant la Ceinture arrivait au port, le ciel s’est couvert de nuées de sauterelles qui ont commencé à tomber dans la mer, si bien que le navire se trouvait freiné par la masse et a accosté avec difficultés. Voyant ce miracle, les habitants de Madytos, chantaient sur le quai le “Kyrie Eleison”.

Jusqu’à nos jours, la Sainte Ceinture continue à effectuer de nombreux miracles. Depuis très longtemps les Moines de Vatopaidi placent dans le sanctuaire auprès de la Sainte-Ceinture des rubans sur lesquels un Prêtre lit une prière demandant à la Mère de Dieu d’en faire des réceptacles de la grâce qui émane de sa Ceinture. Ces rubans sont ensuite coupés en morceaux qui sont donnés aux personnes qui en ont besoin. En particulier, de nombreux couples stériles qui y ont eu recours avec foi ont pu engendrer des enfants.