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Juger Ses propres pensées-Père Serge Chévitch (1903-1987)

25 Ιουλίου 2014

Juger Ses propres pensées-Père Serge Chévitch (1903-1987)

SergeChevitch

 

Il faut dans chaque acte et chaque pensée de sa vie mettre le levain de la prière. Et si l’on a raté un acte, il faut mettre le levain de la pénitence. Il faut mener une vie attentive, avoir toujours une conscience vigilante. Il faut surveiller chaque acte et chaque pensée. Il faut s’habituer à juger ses actes et à discerner ses pensées. Il faut voir celles qui viennent du diable et les rejeter avant qu’elles ne trouvent des échos en nous.

 

Les passions se manifestent d’abord dans la pensée, puis, si elles trouvent un écho en nous, c’est-à-dire si nous leur prêtons attention, si nous leur manifestons de l’intérêt, notre sentiment collabore avec elles (c’est à ce moment que naît notre responsabilité ; avant, tant que nous n’avons pas porté intérêt aux pensées, nous ne sommes pas responsables). Enfin, dans un troisième temps, elles se traduisent en actes. Ce passage à l’acte est grave. Il faut absolument empêcher cette évolution en refusant de dialoguer avec les pensées quand elles apparaissent. Il faut les repousser immédiatement. Car si nous acceptons les pensées, elles demeureront en nous et nous feront croire qu’elles nous appartiennent, qu’elles constituent notre nature.

 

C’est par la lecture des saintes Écritures et par la prière que l’on peut apprendre et s’habituer à discerner les pensées.

 

Si nous sommes dans le péché ou si nous nous habituons au péché, nous perdons cette capacité de discerner les pensées, de voir nos péchés ; les passions nous paraissent normales, elles sont à nos yeux de simples traits de caractère, communs à tous les hommes et inévitables.

 

Toute la force pour lutter contre le péché vient de Dieu, et c’est par la prière que nous obtenons cette force.

 

Si une pensée mauvaise apparaît dans notre esprit, il faut s’en purifier aussitôt par la pénitence. Il est mieux de faire pénitence que de prier tout de suite, car notre prière serait alors entachée, souillée par la pensée.